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Insolite...
1000 Exoplanètes découvertes !
On a découvert la 1 000e exoplanète

Trop modestes, les astronomes n'ont pas voulu fêter la découverte de onze nouvelles planètes hors du système solaire. Il y en a désormais 1 010.

La barre symbolique des 1 000 exoplanètes a été franchie aujourd'hui, mardi 22 octobre 2013. Sur le site Exoplanet.eu, le décompte est passé de 999 à 1010... en toute discrétion. "La communauté des astronomes n'a pas voulu communiquer sur cet événement, car la définition d'une exoplanète n'est pas encore très claire", justifie Vincent Coudé du Foresto, de l'Observatoire de Paris. "Il arrive parfois, également, que certaines exoplanète soient retirées de la liste", précise François Raulin du Laboratoire des systèmes atmosphériques (CNRS). Foin de chipotage, nous sommes de moins en moins seuls dans l'univers.

Depuis la découverte de la première planète extrasolaire en 1995 par l'astronome suisse Michel Mayor et son assistant, Didier Queloz, des centaines d'astrophysiciens ont désormais les yeux braqués sur le ciel pour dénicher leur planète et, si possible, une planète habitable. C'est-à-dire susceptible d'abriter la vie. Sur les mille accrochées désormais à leur tableau de chasse, la plupart - 85 % - sont des géantes gazeuses, copies grossières de Neptune ou Jupiter. Seule une douzaine d'entre elles ressemblent suffisamment à la Terre pour éventuellement abriter la vie. On dit bien "éventuellement". C'est-à-dire qu'elles sont, a priori, rocheuses et à bonne distance de leur étoile, pour que l'eau y soit sous forme liquide. Car d'après la plupart des exobiologistes, la vie ne pourrait naître et s'épanouir qu'en présence d'eau liquide.

Kepler, le télescope le plus productif
Deux méthodes existent pour repérer une exoplanète, invisible pour le plus gros des télescopes. La méthode dite du transit, consistant à garder l’œil braqué sur une étoile afin de détecter toute petite baisse répétitive de luminosité. Si cela se produit, c'est le signe du passage d'une planète. La deuxième méthode, dite des vitesses radiales, part du principe qu'une planète entraîne un mouvement circulaire de son étoile. Or, cette rotation produit des variations du spectre de la lumière de l'étoile détectable par un spectrographe. C'est, du reste, cette dernière méthode qui a servi à identifier l'existence des onze dernières planètes recensées.

Aujourd'hui, le chasseur de planètes le plus productif est le télescope spatial Kepler de la Nasa, mis en service en 2009. Bien qu'il ne fonctionne plus depuis quelques mois, des dizaines d'astrophysiciens continuent à exploiter sa moisson du ciel. Actuellement, Kepler a repéré 154 exoplanètes (dont 4 habitables) et il en a encore découvert 3 400 dont l'existence reste à confirmer.

Source :Le Point.fr - Publié le 22/10/2013 - Par Frédéric Lewino